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J AIMERAIS VIEILLIR COMME MA MERE
Elle a l'amour dans son regard
Tel un miroir trop bienveillant
Ses traits marqués de gentillesse
Qui conduisent à des bras aimants
Armés de sa délicatesse
Elle a gardé au creux des rides
Un petit sourire innocent
Témoin fragile de sa tendresse
Attitude des femmes d'antan
Auréolée d'une caresse
Ma mère
J'aimerais vieillir comme ma mère
Où rien n'est caché sous le fard
Que la beauté
D'un seul regard
Ma mère
J'aimerais vieillir comme ma mère
Où les années ne sont marquées
Que par la force
Du verbe aimer
Elle a des mains de couturière
Ayant épousé les tissus
Quelques gestes de dentelière
Affichés presque à son insu
Quand elle redevient une mère
Elle porte sa robe de coton
Les plis marqués de certitudes
Je la revois dans la maison
Où coulent ses vieilles habitudes
Son parfum mêlé aux saisons
Ma mère
J'aimerais vieillir comme ma mère
Où rien n'est caché sous le fard
Que la beauté
D'un seul regard
Ma mère
J'aimerais vieillir comme ma mère
Où les années ne sont marquées
Que par la force
Du verbe aimer
Aucune tempête en colère
Ne peut lui dire qu'elle en fait trop
Texte et Chant / Anne EPERLE et Musique / Jacky DELANCE
Elle a le cœur à ciel ouvert
Où s'accrochent ses idéaux
Elle reste pour toujours et la seule
Ma mère
Et mille et mille souvenirs
Cachés dans le fond de ses yeux
Qu’aucune saison n’a fait pâlir
La couleur vive de ses veines bleues
Quand on la croise dans la rue
Elle avance à tous petits pas
Ses souliers eux, ont trop vécus
D’avoir tant marché autrefois
Elle est un peu de notre histoire
Une grand-mère que l’on n’a plus
Autant de pages en blanc et noir
Amies d’un passé révolu
La vieille
Est tout ce qu’on ressent
Elle est tout ce que l’on comprend
Elle est la vie qui se déroule
La vieille est tout le temps qui coule
La vieille
Celle qui aime les gens
Bout du chemin qui nous attend
Elle est la vie courbée en boule
La vieille est tout le temps qui coule
LA VIEILLE
Elle porte un manteau de fortune
Qui cache son corps abîmé
Le visage est couleur de lune
Où l’on y voit ses traits ridés
Marquée par des gestes touchants
Gravés sur le dos de ses mains
Où se reflètent les creux du temps
Ses joies, ses peines, des lendemains
Petite femme encore agile
Elle pose un regard bienveillant
Sur les habitants de sa ville
Pour elle, tout paraît évident
La vieille
Est tout ce qu’on ressent
Elle est tout ce que l’on comprend
Elle est la vie qui se déroule
La vieille est tout le temps qui coule
La vieille
Celle qui aime les gens
Bout du chemin qui nous attend
Elle est la vie courbée en boule
La vieille est tout le temps qui coule
Et si un jour
Au coin d’la rue
Vous vous retrouvez nez à nez
Face à cette femme un peu usée
Dites vous qu’d’ici quelques années
C’est vous-même qu’on pourra nommer
La vieille
Comme un vieil homme abandonné
Immobile au creux d'un sentier
Un soldat qui n'ose plus bouger
Tes ramures sont dénudées
Le fil de ta vie qui se casse
L'eau d'une gouttière qui se tasse
Un étranger sans plus de traces
Qui a osé te dépouiller, hélas
Et je te parle comme à un frère
Attendant un signe de toi
Déjà, Nous ne sommes plus hier
Et je te sens si loin de moi
Mon Arbre
Je glisse une main sur ton pouls
Sentant tes derniers battements
Que l'on me prenne pour un vieux fou
M'importe peu, toi de la Terre, le diamant
MON ARBRE
Je voudrais tant te redonner
De ta noblesse à ta fierté
Un sort que j'oserais jeter
Sur tes racines amenuisées
Comme ce décor de papier
Dans l'oubli où on t'a noyé
Tu ne sais plus que m'adresser
Tes souvenirs à partager
Et je te parle comme à un frère
Attendant un signe de toi
Déjà, Nous ne sommes plus hier
Et je te sens si loin de moi
Mon Arbre
Je glisse une main sur ton pouls
Sentant tes derniers battements
Que l'on me prenne pour un vieux fou
M'importe peu, toi de la Terre, le diamant
Comme un vieil homme abandonné
Cloué au sol les pieds blessés
L'enfant en moi sait te pleurer
Tes ramures ne peuvent plus danser
Dans ma mémoire restent gravés
Les souvenirs de mon enfance
Un joli chemin d’écolier
Frôlé par quelques pas de danse
Je m’imagine en robe blanche
Des rubans roses dans mes cheveux
Un peu de dentelle sur les hanches
La tendre époque des jours heureux
Et, je me revois marcher
Sur les trottoirs de sable rose
La mélancolie en collier
En caressant ce sable rose
LES SABLES ROSES
Dans ma mémoire reste gravée
Une ballerine en espérance
Une danseuse ayant rêvé
D’un petit instant de romance
Je me revois émerveillée
Devant le ballet d’une fille incrédule
Le rideau à peine levé
Déshabillant l’Organza et le tulle
Et, je me revois marcher
Sur les trottoirs de sable rose
La mélancolie en collier
En caressant ce sable rose
Dans ma mémoire reste gravée
Celle qui danse, chante ses voeux
Femme troubadour poétisée
Flânant à être qui elle veut
Si les oiseaux
A s’envoler
Pouvaient me prendre sous leurs ailes
D’un battement
M’accompagner
D’un seul vol à tir d’ailes
Le poids des mots
De mes erreurs
Qui soudain quitteraient ma peau
Si de leurs plumes
Ils me donnaient
Une histoire à vous raconter
Des mots peut-être
Bien assemblés
De ceux qu’ils voudraient me souffler
Au creux des mains
Dans un instant
Sous le fardeau du temps présent
AILLEURS
Pour m’emmener
Ailleurs
Ou les parois du monde
Se défont
Ailleurs
Ou les frontières
Ne seront plus raison
Ailleurs
Pour un indélébile voyage
Si les colombes
Nous apprennent
Sous le visage de l’éternel
Qu’un bel amour
Sans déchirure
Se vit comme un cadeau du ciel
Tel un Pierrot à Colombine
Aux oiseaux
On n’ôte pas les ailes
Pour m’emmener
Ailleurs
Ou les parois du monde
Se défont
Ailleurs
Ou les frontières
Ne seront plus raison
Ailleurs
Pour un indélébile voyage
Envolez-moi
Rois de mes lois
Comme tombé d’un écrin tel
Le vent égraine
De ci de là
Quelques couleurs volées au ciel
Vous, mes oiseaux
Aux envolées
Veuillez me garder sous vos ailes
Si les oiseaux…
Je suis une goutte d’eau
Dans l’océan
Qui efface le masque
Des faux semblants
Seule à couler
Dans l’encre du maintenant
Je suis une âme rêveuse
Dans ce présent
Qui porte le fardeau
D’un secret bien trop grand
Seule avec son espoir
Traversant le temps
Si la vie est un fil
Sur lequel on apprend
A marcher
Si la vie est un fil
Qui à tout moment
Peut casser
Je suis l’équilibriste
Par nature ou par jeu
Par besoin ou les deux
L’équilibriste
L' EQUILIBRISTE
Je suis une douce flamme
Belle de certitudes
Dans un ciel noirci
Au devant de la lune
Etoile qui scintille
Dans l’obscur des dunes
Je suis venue au monde
Je suis l’enfant
Fragile sur le fil
Cet innocent
Qui vous appelle
Les yeux brillants
Si la vie est un fil
Sur lequel on apprend
A marcher
Si la vie est un fil
Qui à tout moment
Peut casser
Je suis l’équilibriste
Par nature ou par jeu
Par besoin ou les deux
L’équilibriste
Un tout petit mot
Au coin de la rue
Du bien entendu
Un bien joli mot
Au gré de la vie
Moment si joli
Une histoire à rire
Un homme qui joue
Il se joue de nous
Une histoire pour dire
Les hommes un peu fous
Vous le pensez vous ?
Les petits pavés
Glissant sous nos pieds
Se sont allumés
Les marches brillantes
Tendres et ruisselantes
Sont étincelantes
LES PETITS PAVES
Oh ! Valse de Vienne
Que je m’en souvienne
Coule dans mes veines
Et Tango d’avant
Qui défie le vent
Au gré de ce temps
Douce farandole
Qui sur mes épaules
Me frôle, me frôle
Petite ritournelle
Robes de dentelles
Eternelles et belles
Les petits pavés
Glissent sous nos pieds
Encore allumés
Les marches brillantes
Tendres et avenantes
Sont luminescentes
Sous sa figure lunaire
Qui le trahit par deux fois
Mode de vie nécessaire
Dans un monde en désarroi
Douce bouffée d’oxygène
Consolante des coeurs en peines
L’artiste
L’artiste
Il réinvente la vie
Petit lutin bien habile
Mets des couleurs à nos nuits
Peint la féerie des villes
Pierrot Lunaire en habits
Drapés de mille et une folies
L’artiste
L’artiste
L'ARTISTE
Conteur qui parle à nos âmes
Gentil petit poète insolite
L’émotion en filigrane
Vêtus de ses écrits si hétéroclites
Un rayon de soleil permanent
Qui réchauffent nos sentiments
L’artiste
L’artiste
Magicien tendre des jours
Qui maquille notre avenir
Faiseur de joie d’un toujours
Fardés aux yeux de ses rires et sourires
Tel un clown sur la piste
Qui nous déleste de nos airs tristes
L’artiste
L’artiste
Il illumine le sol
Qui se décline sous nos pieds
Le parsème de clés de sol
Reflet d’un ciel étoilé
Coup du sort quand il jette
Sur nos vies de jolies allumettes
L’artiste
L’artiste
Ils portaient une blouse défroissée
Qui cachait des habits usés
Aucun geste de différence
Un seul mot à la bouche... tolérance
Au café du coin, il y avait
Des réunions de vieux copains
Ces jeux où ils se retrouvaient
Des tours de cartes entre leurs mains
Et sur la place de l’église
De se parler comme des vieux frères
La nostalgie qui se déguise
Laissant la place à ces compères
Je replonge dans les souvenirs
Où mon grand père berçait sa terre
En moi l’image de son sourire
D’un homme dévoué à ses paires
Je replonge dans les souvenirs
Où mon grand père louait sa terre
En moi l’image de son sourire
D’un homme vertueux à part entière
Elles avaient de vielles habitudes
Qui donnaient des rides à leurs mains
Des idées fières de certitudes
Qu’elles portaient toutes comme un destin
Leurs tâches se voulaient quotidiennes
Laver le linge ou faire le pain
Ne leur épargnant aucune peine
Seul, le Dimanche était jour saint
Vouloir revivre cet hier
Quand la radio jouait Ferré
Plonger dans cette époque arrière
Où chacun semblait s’épauler
Je replonge dans les souvenirs
Où mon grand père berçait sa terre
En moi l’image de son sourire
D’un homme dévoué à ses paires
Je replonge dans les souvenirs
Où mon grand père louait sa terre
En moi l’image de son sourire
D’un homme vertueux à part entière
D 'HIER A AUJOURD'HUI
Dans cette vieille ville , il fait si froid
Les murs sont pâles et indécis
Aux habits d'un chacun pour soi
L’histoire d’hier à aujourd’hui
VIEILLE FRANCE
Marcher au cœur de la vielle France
Des souvenirs de notre enfance
Si légitimes
Et souvent si intimes
Frôler les pierres
De nos aïeux
Voler à la Terre
Des instants précieux
Et pour nos paires
Qui n'ont pu parler
Ayant fait la guerre
Pour eux, raconter
Porter en soi les empreintes
D'une Terre qui a vécu
Par des mains usées, déteintes
A force d'y avoir cru
Marcher au cœur de la vielle France
Des souvenirs de notre enfance
Si légitimes
Et souvent si intimes
Croiser l'odeur
Des champs de blés
Et contempler
Pendant des heures
Ce que la Terre
Nous a donné
Dans sa beauté
Autant de valeurs
Une histoire en noir et blanc
Sur un air d'accordéon
Où les visages d'antan
Vieillissent en guise de compagnons
Marcher au cœur de la vielle France
Des souvenirs de notre enfance
Si légitimes
Et souvent si intimes
Marcher au cœur de la vielle France
Des souvenirs de notre enfance
Si légitimes
Et souvent si intimes
Marcher au cœur de la vielle France
Des souvenirs…….de notre enfance
SUR CE BANC